Je suis bénévole depuis l’âge de 15 ans. On reçoit la famille : une, deux, trois, quatre ou cinq personnes. Assez souvent, j’entends au début : « On ne croit pas au Bon Dieu, mais on vient car c’était important pour le défunt. » Ils me racontent sa vie, ce qui était important dans sa vie. Et on va jusqu’au choix des textes bibliques pour la célébration.
Au bout de 2-3 heures, on y arrive, même si ce n’est pas facile. Certaines personnes pleurent toute la réunion, et finalement repartent en souriant. Le plus délicat, c’est de dire un mot sur le défunt à faire écrire par la famille elle-même, et les amener à participer.
A la fin de la célébration, je me mets à côté du cercueil, 40% des personnes ne bénissent pas le corps. Après avoir accompagné le cercueil jusqu’au corbillard, plusieurs me disent : « C’est beau. Comment faites-vous ? » Et je réponds : « C’est grâce à Dieu. » J’ai la joie de donner l’apaisement. Et je suis reconnu dans la rue.
Par contre, je refuse quand c’est un bébé ou un enfant. Je préfère que ce soit un prêtre qui le fasse. Je rends ce service depuis 7-8 ans.
Pour moi, c’est important de parler de la mort dans la vie de famille.
Il faut les accueillir tels qu’ils sont, là où ils en sont.
Nous avons des rencontres régulièrement entre personnes bénévoles de ce service pour partager sur nos expériences. Entre nous, nous avons des bonnes relations, comme dans une Petite Communauté Fraternelle de Foi (PCFF).
Nous avons aussi de bonnes relations avec les Pompes funèbres.
Lire le témoignage d'Yves