1° partie : autour du péché originel (Gn 3)
2° partie : d'où vient le mal ? De Dieu ? du diable ?
3° partie : Hypothèses sur la non-intervention de Dieu
4° partie : 4 réponses possibles
5° partie : à la place de Dieu
6° partie : la parabole du Bon Samaritain (Lc 10)
Avd : Voilà pourquoi des croyants cherchent aussi à souffrir comme Jésus.
AvD : Le disciple de Jésus n’a pas cherché la souffrance pour la souffrance. Car si Jésus nous a sauvés, ce n’est pas par ses souffrances mais par son amour infini et inconditionnel. Par contre, quand des chrétiens souffrent, ils peuvent y donner un sens : ils savent que Jésus les rejoint dans la maladie, la souffrance, ou l’épreuve qu’ils vivent. Certains offrent leur souffrance pour aider d’autres dans leurs combats contre le mal, pour éviter de succomber à la tentation.
Avd : Cela me mets en colère quand ils trouvent un bien même dans une situation de souffrance.
AvD : Jésus donne du sens à ce qui n’en a pas avec notre intelligence : il ne déserte pas le combat contre l’injustice et le mal. Lui qui est innocent est condamné à mort. Il ne fuit pas. A chaque instant, il fait confiance à Dieu. Sur la croix, il prie avec des psaumes. Et il meurt sur la croix.
Avd : Ouf, il a perdu !
AvD : En apparence. Dieu n’a pas dit son dernier mot ! En Jésus, Dieu s’est fait proche de tous ceux qui souffrent. Il n’est indifférent à aucune détresse. Et Dieu l’a arraché à la mort en le relevant. Sa toute-puissance est celle de la vie et de l’amour. La mort de Jésus est passage vers la vie.
Avd : Mais cela n’empêche pas les hommes et ses disciples de souffrir !
AvD : C’est vrai. La foi en Dieu n’empêche pas les croyants de souffrir. Elle ouvre un chemin pour croire en la vie, malgré tout : elle offre une espérance.
[3° extrait : Madeleine Delbrel La joie de croire (Le Seuil, coll. Livre de vie, 1995, p. 128)
cité dans le livret diocésain, p. 78]
AvD : Le croyant vit donc de la foi en Dieu. Il s’appuie sur les nombreuses promesses divines qui ont été réalisées, dont celle-ci : rien « ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus » écrit St Paul (Rm 8, 39).
Avd : Voilà comment Il les remercie. Pas étonnant qu’Il perde des amis.
AvD : Dieu ne veut pas déresponsabiliser les hommes. Il les appelle à participer, à la suite de Jésus, à ce combat contre le mal. Certaines formes de mal et de souffrance peuvent être combattues. Et il faut tout mettre en œuvre pour lutter contre ce qui fait souffrir. Les chrétiens vont dans cette logique et demandent à Dieu sa force pour faire sa volonté en luttant contre le mal et ce qui abîme sa création. « Délivre-nous du mal » est la dernière demande de la prière du Notre Père.
Avd : Facile si la faute est toujours chez les autres ! …
Dieu seul connaît le cœur de l’homme. Il ne juge pas. Il laisse le temps de se détourner du mal que l’on peut dire ou faire. Il laisse le temps de demander pardon. La Bible trace plusieurs pistes :
1) c’est la faute individuelle de la personne. Le psalmiste reconnaît : « Contre toi et toi seul, j’ai péché » (Ps 51,6). La reconnaissance de la faute fait la grandeur de l’homme en assumant sa responsabilité. Il peut demander pardon ;
2) c’est la solidarité humaine : quand l’être humain entraîné vers le mal est détourné de Dieu, il entraîne le reste de l’humanité dans un gouffre ; mais quand il fait le bien, il aide l’humanité à grandir ;
3) quand c’est toi qui inspires quelqu’un, le péché est toujours commis en toute connaissance de cause, en toute liberté. C’est toujours un NON à Dieu et aux autres. C’est le refus d’aimer Dieu, son prochain ou soi-même.