1° partie : Autour du péché originel (Gn 3)
2° partie : Croire au diable ?
Avd : Quelle déception pour elles ! Pourquoi Celui dont je dois taire le Nom n’a-t-Il rien fait pour les protéger ? Est-ce à dire qu’Il n’existe pas ? Si Lui dont on dit qu’il est bon, puissant, amour, pardon, si on fait tous le constat qu’il n’intervient pas pour prévenir des catastrophes naturelles ou le mal que certains commettent ou le bien que d’autres ne font pas, on ne peut qu’en déduire ou que Dieu n’existe pas, ou qu’il a déserté ou qu’il est mort comme des philosophes du XIX° S l’ont affirmé. Ou bien, que c’est une invention de l’esprit humain pour répondre aux questions que la science n’a pas encore résolues, comme dans la mythologie grecque ou latine : à chaque phénomène son dieu.
Avd : Stop, je vous arrête ! Que l’on soit juif, musulman, chrétien, d’une religion ou non, nous sommes tous témoins du mal. Pour le bouddhisme, ce monde connaît des souffrances dont il faut se libérer. Or la souffrance vient de notre attachement aux choses. Il est donc possible de mettre fin à cette souffrance en recherchant l’extinction de tout désir et de tout attachement. Cependant, nul ne peut résoudre le problème du mal en niant sa réalité.
Avd : Si Dieu existe et qu’il n’intervient pas, c’est donc qu’il ne peut pas intervenir ! Il est dépassé par la puissance du mal !
AvD : Votre proposition a le mérite d’éviter d’enrôler Dieu dans l’horreur et la barbarie. Il est protégé de toute cruauté – Il n’est pas à l’origine directe ou indirecte du mal -, comme de toute indifférence – s’Il le pouvait, Il le ferait ; s’Il ne le fait pas, c’est donc pour une raison que nous ignorons.
[extrait 1 : Elie Wiesel La nuit (Les éditions de Minuit, pp. 102-130)
cité dans le Livret diocésain p. 77-78]
Si Dieu peut agir et ne fait rien, comme pour cet enfant innocent, ce doit être pour une raison que nous ignorons. Mais ce n’est pas tout à fait satisfaisant !
Avd : Une autre hypothèse : Dieu existe et n’est pas indifférent aux événements.
AvD : Voici une belle manière de redonner sa chance à Dieu, au moins par souci de justice. Dans le dossier « Dieu contre le mal », l’existence du mal suffit-elle à exclure la toute-puissance de Dieu, puisqu’elle est un de ses caractéristiques ?
Avd : Je vois que vous êtes prêt à relever le défi !
AvD : Essayons au moins. Examinons loyalement les 4 cas de figures qui se présentent.
1) Dieu veut supprimer le mal et le peut.
2) Dieu veut supprimer le mal, mais ne le peut pas.
3) Dieu ne veut pas supprimer le mal et le peut.
4) Dieu ne veut pas supprimer le mal et ne le veut pas.
Ce qui donne dans le tableau suivant :
Dieu | Veut supprimer le mal | Ne veut pas supprimer le mal |
Peut supprimer le mal | Alors d'où vient le mal et pourquoi Dieu ne le supprime-t-il pas? | Dieu est méchant. |
Ne peut pas supprimer le mal | Dieu est incapable. | Dieu est incapable et méchant. |
Eliminons le cas : Dieu ne veut pas supprimer et ne le peut pas : sinon, Dieu est incapable et méchant, ce qui est impossible.
Supprimons aussi Dieu veut et Il ne peut pas : sinon Dieu est incapable. Pourquoi ? A priori, Dieu est forcément bon et capable. Si Dieu n’est pas bon, qui le sera ?
Avd : Je suis d’accord avec vous. C’est un raisonnement logique.
AvD : C’est Lui qui garantit l’existence du Bien, si bien que, en présence du mal, on sacrifie plus facilement sa toute-puissance que sa bonté.
Dieu et le coiffeur, petite histoire, grande leçon...
31/03/2014 Un jour, un homme va chez le coiffeur pour changer sa coupe de cheveux. Comme d'habitude dans ces cas-là, ils commencent à discuter. Et de fil en aiguille, ils finissent par parler de ...
http://www.aleteia.org/fr/societe/actualites/dieu-et-le-coiffeur-5789900355928064
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