Suite de la discussion
V : « Je veux reprendre ce qui a été dit sur le bénévolat de bon sens et de quotidien : sur le parvis de l’église St Pierre St Paul, comme on n’a pas réussi à trouver une roue de secours pour le fauteuil roulant d’un sans-abri, on a finalement un fauteuil , puis on a réussi à le transporter pour le rapporter …
Pour les Petits-Déjeuners de l’Ordre de Malte, c’est une structure qui donne une référence. Mathieu veut passer une heure avec nous. Une personne vient passer du temps avec nous. C’est simple, juste en servant du café.
A "Août Secours Alimentaire", l’été, c’est la solidarité entre les bénévoles, et avec les gens qui viennent. Il se passe quelque chose. Je pense à une enfant qui vient s’amuser, en attandant que sa maman soit servie. Voici ce qu’elle m’a dit : ‘Habituellement, je n’aime pas venir chercher de la nourriture, mais ici j’aime venir : je fais du dessin, du coloriage, qui sont ensuite affichés sur les murs.’ »
Témoignage de l’après-midi : une femme accueillie, une fois qu’elle a obtenu de l’aide, elle a franchi des montagnes : de sage-femme en Afrique, elle a suivi une formation qui lui a permis de retrouver ici son métier d’origine.
« Quoiqu’il en soit la sincérité est essentielle. »
« Il faut poser ses valises avant d’entrer. Cela prend du temps de créer une relation. Cependant, c’est essentiel pour que la relation se crée et soit sincère. »
B : « Il faut être vrai, cela ne supporte pas de vernis. Les rôles peuvent s’inverser. Car on a tous des poids et des souffrances. »
S : « Il faut avoir confiance en soi. J’ai commencé dans une association pour des handicapés mentaux. Les murs et les barrières humaines tombent d’elles-mêmes. J’ai fait l’expérience qu’on peut être frères. »
O : Cela fait penser à la vidéo « Etre différent, c’est normal » à l’occasion de la Journée de la Trisomie 21 (21 mars 2015) et aussi au court-métrage « Le recruteur » (Arte)
Dans le cadre de la démarche et du rassemblement Diaconia 2013, en mai 2013 à Lourdes, il y a eu ce très beau chant : ‘Toi, le pauvre, toi mon frère, tu as du prix à mes yeux. Moi aussi, j’ai ma misère, …’
A-Cl : « S’appuyer sur la structure permet de partager entre bénévoles ce qui a été vécu. Dans les situations les plus difficiles on peut s’appuyer sur l’Esprit Saint qui nous aide à franchir des limites. On peut Lui demander : ‘Fais quelque chose’ pour qu’Il nous donne l’inventivité, des idées et des solutions auxquelles nous n’avions pas pensé seuls.
La foi peut donner une force y compris pour ceux qui sont dans la difficulté. »
Armand : « Il y a un effet de mystique ou de placébo. Quand on aide, on a toujours besoin de quelque chose d’expiatoire. On m’avait prévenu : ‘Tu vas entendre des choses auxquelles tu n’es pas préparé.’ Je ne me place pas comme juge de l’autre, mais comme modèle. Chacun trouve son bâton de marche.
"Etre différent, c'est normal"
Le recruteur (Arte)