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Echos de la Question Essentielle

« Pour quoi voter ? Regard de l’Eglise sur la vie en société »

Mardi 11 février 2014 après-midi

 

Entre 15 et 20 personnes ont participé à la rencontre Questions essentielles de l'après-midi sur la réflexion de l’Eglise sur la vie en société. A l’invitation du curé à toutes les têtes de liste pour les élections municipales à Colombes : trois sur cinq ont répondu présents l’après-midi et quatre le soir.

Sans mettre le nom des intervenants, nous avons gardé leurs réactions :

 

- Pourquoi faut-il inciter les gens à voter ? C’est un message à faire passer aux jeunes générations : c’est un devoir de participer de façon collective, par exemple en s’engageant pour la paix, le bien démocratique qui sont autant de biens qui pourraient être remis en cause.

Il faut aussi participer au-delà du vote, y compris après le vote. Il est très important, comme élu, de comprendre sa ville.

- C’est une chance énorme d’être dans un pays démocratique. Il faut fuir les extrêmes.

Pour tous les élus, le bien commun, c’est notre ville. Chacun doit y participer. Un même amour, une même envie. Il faut donc appeler au respect des politiques lors des réunions du conseil municipal, que l’on soit maire, adjoint ou conseiller. Cela les oblige de leur côté à avoir un esprit d’exemplarité.

La subsidiarité. Pour un maire, c’est le besoin d’une équipe et d’une délégation réelle par rapport à son équipe. Il doit aussi savoir s’appuyer sur une opposition qui est là pour faire réfléchir et avancer : écoute et construction. Il doit être respectueux de l’ensemble du conseil municipal.

- Je ne suis pas sûr que la démocratie vive tant bien que ça. Il faut créer un contre-pouvoir des habitants pendant la mandature. J’ai grandi à Colombes. Je considère mon engagement comme une vocation pour les autres, comme un sacerdoce. Il nous faut faire attention, car cela se perd. Pour moi, comme chrétien, j’essaie de vivre la phrase de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres » (Jean)

C’est le geste du don de la veuve au Temple (Luc 21, 1-4) : donner ce qu’on peut aux autres, et pas seulement son superflu, sur tous les sujets de la vie publique.

- En équipe, la gestion de la ville doit jouer. Il n’est pas facile de brasser une population de plus de 80 000 habitants : il y a des comités de quartier, la fête des voisins, …

- Après la mort d’une personne seule chez elle, et d’un SDF fin décembre ; comment agir. En 2003, année de la sécheresse, avait ensuite été créée une liste. Cela semble oublié, perdu. La solitude est la plus dangereuse. Il faut forcer les personnes à se parler. Il y a des liens à renouer.

- Pourquoi inciter de plus en plus à aller voter ? Pourquoi y a-t-il une désaffection par rapport au vote ?

  1. Le sentiment que la crise (depuis 30-40 ans) dure sans qu’on en voie le bout. Il y a une apparente impuissance des pouvoirs publics ;
  2. Il existe différentes façons de s’engager : dans les associations, les actes culturels, les réseaux sociaux, … autrement dit, ailleurs qu’en politique. Ce n’est pas forcément un désintérêt de la chose publique.
  3. Un repli sur soi

- Sur le lien social, comment faire ? C’est très compliqué. Cela demande de faire un effort pour chacun. Des exemples : vie participative locale, des événements festifs. « Prenez-vous en mains, vous et vos voisins »

Sur la question de la propreté, c’est un budget considérable qui pourrait diminuer s’il y avait plus de civisme. Si on retrouvait une ambiance plus de village, de respect pour l’environnement, … Mais cela nécessite une prise de conscience de chacun.

- C’est la question du rapport de l’individuel et du collectif (dissolution du lien). Ce qui empire : on attend tout du collectif et on en fait mois ensemble !

Dès qu’il y a un problème dans les collèges ou les lycées, on vient s’adresser au Maire, alors que ce n’est pas son domaine de compétence, mais parce qu’il est l’élu le plus proche. Idem pour les problèmes de transfert entre l’hôpital Louis Mourier et le CHAPSA de Nanterre.

- Cela faisait longtemps que je n’avais pas organisé un pot d’accueil pour un nouveau à l’occasion de son arrivée. Il était surpris : « Pourquoi vous faites ça ? »

- L’intervention était un véritable cours d’éducation civique. Je suis choqué par deux choses :

  1. Les matelas devant l’église ; l’augmentation de la file des personnes lors de la distribution des Resto du cœur à la Gare de Colombes. Je vois bien que les solutions sont difficiles.
  2. J’ai un frère malade. Il doit aller à l’hôpital à Paris. Aucune société privée d’ambulances de Colombes ne veut y aller. Ce n’est pas normal !

- 80% des dépenses ne sont pas de la compétence du maire, par exemple pour la question de la sécurité et de la police municipale.

- La solidarité au niveau de la commune est importante, notamment pour les logements sociaux. Mais il faudrait aussi que ce soit le cas avec les communes voisines, pour partager.

Il y a ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire !

- Il faut avoir une visions d’une ville plus grande et plus riche, pour qu’ensuite la richesse profite toujours à l’ensemble ; dans une spirale vertueuse. Il est important de tirer vers le haut pour en faire profiter le plus grand nombre.

- Le niveau d’exigence augmente et s’accentue.

- Je suis fils d’un élu municipal. C’était déjà les mêmes réflexions à son époque. Le Maire personnalise le pouvoir. Il y a une tension de plus en plus forte entre le développement de l’individualisme et la demande de plus en plus forte de protection.

- On a beaucoup perdu dans les relations humaines. Il faut les stimuler.

 

Lire l'intervention

Réactions en soirée (à venir)

Bibliographie sur la réflexion de l'Eglise sur la vie en société

Articles et sites internet sur la réflexion de l'Eglise sur la vie en société

Tag(s) : #voter, #démocratie, #bien commun, #subsidiarité, #équipe, #civisme, #solidarité
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