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Introduction

 

Qu’est-ce que ce sera la résurrection des morts ?

Pour parler de la résurrection des morts qui nous est promise, commençons par regarder ce qu’il en est de celle de Jésus, le seul à ce jour à qui c’est arrivé.

Les récits des quatre évangiles nous montrent qu’il y a à la fois une continuité et une rupture. Une continuité. C’est bien le même Jésus, celui qui a été crucifié que Marie-Madeleine, les apôtres et d’autres encore rencontrent. Marie-Madeleine le reconnaît quand il l’appelle par son prénom (Jn 20,16). St Thomas reconnaît Jésus à ses plaies, aux cicatrices des marques des clous et du coup de lance dans son côté (Jn 20, 27-28). Deux disciples le reconnaissent quand il a partagé le pain (Lc 24, 30-31) à l’auberge d’Emmaüs, se rappelant le geste qu’il avait fait lors de son dernier repas. Une rupture aussi. Il y a du nouveau. Dans chaque rencontre, Jésus ressuscité n’est pas reconnu au premier coup d’œil : Marie-Madeleine le prend pour un jardinier (Jn 20,15), Jésus se rend présent dans un lieu fermé (Jn 20, 19.26) sans passer par la porte ni les fenêtres – il a un nouveau type de présence -, il marche incognito avec deux de ses disciples entre Jérusalem et Emmaüs (Lc 24, 15-27). C’est donc bien le crucifié qui est ressuscité.

Dans le Nouveau Testament, il y a plusieurs manières d’exprimer ce qui est arrivé à Jésus : il a été relevé ou il est débout après avoir été couché, il a été réveillé après être endormi dans le sommeil de la mort, il est vivant alors qu’il était mort, il a été glorifié.

Ce qui nous est promis est du même ordre. A la fois nous resterons la même personne et en même, nous serons transformés par la puissance de Vie et d’Amour de Dieu.

Pour en parler, St Paul emploie à la fin du chapitre 15 de la 1° lettre aux Corinthiens deux expressions : nous passerons d’un corps charnel à un corps spirituel (1 Co 15, 35-49). C’est donc bien le même corps qui sera changé et transformé : de charnel et mortel à spirituel.

Dans son livre Joie de croire, joie de vivre, le père François Varillon a recours à une belle comparaison : celle de la chenille qui devient papillon. "La chenille ne sait pas qie, pour devenir ce qu'elle doit être, il faut qu'elle dépouille son corps de cehnille et qu'un corps nouveau lui soit donné. Car si elle existe, c'est pour devenir papillon, telle est sa vocation ce n'est que lorsqu'elle sera devenue papillon qu'elle sera vraiment ce qu'elle doit être. (...) Telle est notre histoire à tous, telle est la condition humaine. Il n'y a pas de croissance sans transformation, il n'y a pas de transformation sans mort et nouvelle naissance." (p. 38.39)

Donc si on parle de la résurrection des corps, ce n’est pas que du corps dont il est question, mais aussi de tout ce qui fait notre vie et notre existence.

Chez les philosophes grecs et en particulier chez Platon, il y a une opposition entre le corps et l’âme. Pour lui, les sens sont trompeurs comme il le montre dans la célèbre allégorie de la caverne (La République). Les sens permettent d’accéder au monde matériel. Il faut donc remonter au monde des idées et des concepts, ce que seule l’âme peut. C’est une philosophie dualiste qui invite à se détacher du concret à l’idéal.

Au contraire, dans la réflexion judéo-chrétienne sur l’être humain, il n’y a pas d’opposition entre âme et corps. L’Homme est à la fois corps, esprit et cœur. Cela forme un tout qui est uni.

 

 

Lire la suite : différence entre la résurrection de Jésus et celle de Lazare, de la fille de Jaïre

L'espérance chrétienne, la résurrection des morts, la vie éternelle (1° partie) ...
Tag(s) : #résurrection des morts, #résurrection de Jésus, #platonicisme, #corps, #esprit, #coeur
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